
Si vous êtes en train de lire cet article, c’est qu’une fois peut-être, la petite envie de modeler ce sera évanouie quasiment au même instant qu’elle vous était apparue pour une seule bonne raison : l’impossible cuisson.
En effet, vous ne possédez pas ( tout comme moi ) une four permettant une cuisson dite « en biscuit », c’est à dire 980 degrés , pendant 24h et vous ne connaissez pas non plus la technique de vidage, qui empêche à vos créations d’exploser à cause d’une bulle d’air. Non vous non plus , et c’est bien dommage.
Heureusement il existe aujourd’hui des argiles dites « auto durcissantes » qui permettent enfin de se laisser aller à nos envies.
Quelles sont les atouts de ces argiles auto durcissantes ?
– Pas de cuisson
– Possibilité de peindre vos créations, de les patiner, il est même possible de les protéger en leur appliquant des vernis – durcisseurs vendus en magasin de bricolage.
– Les enfants peuvent profiter de leurs réalisations après seulement quelques jours de séchage.
– Il est possible d’ajouter du papier ( papier toilette blanc) à hauteur de 20 à 30 % afin de rendre vos grandes créations plus solides. Attention les petits détails deviennent plus compliqués à réaliser avec ce mélange.
Dans ma petite enfance, j’ai eu la chance de faire durant quelques temps l’apprentissage de la poterie, j’avais même eu un petit tour de potier, un jouet, ce qui m’avais permis de m’initier et surtout de m’amuser avec cette matière.
Cet été je me suis lancée, à nouveau.
J’ai donc réalisé deux petits pots avec deux techniques différentes accessibles à tous.
Avant de commencer mon premier conseil est de vous installer tranquillement en essayant de ne pas être trop déranger. Vous allez avoir les mains pleines d’argile, ce qui rendra vos interventions compliquées . Prévoyez un peu de temps, et ne vous précipitez pas : le calme et le temps nécessaire à la finition de votre création la rendra bien plus réussie.

Pour ces réalisations je me suis servie des argiles de Sostrene Grenes , elles existent en différentes couleurs et en petites quantités.
Équipez vous un minimum : vous trouverez à des prix très abordables , des sets de démarrage pour le modelage de l’argile composés « des ébauchoirs » , d’une éponge pour lisser. Inutile de dépenser trop.
Placez un bol d’eau à proximité et un planche en bois pour votre plan de travail.
Si vous avez la possibilité d’utiliser un petit tout manuel , c’est mieux mais pas indispensable .
La première est la technique la plus ancienne en poterie:
Après avoir bien malaxé votre argile, afin d’éliminer les bulles d’air et de la lisser au maximum, réalisez une grosse boule, de la taille d’une orange.
Puis en plaçant celle-ci dans le creux de votre main, utilisez le pouce de l’autre main afin de creuser un trou au centre de celle-ci appuyant de l’intérieur vers l’extérieur. Les doigts de la main qui travaille, sont unis et modulent ainsi l’extérieur du pot.
Placez ensuite le pot sur votre plan, faites le tourner afin de vous assurer de sa symétrie.
Il vous est possible, en utilisant un de vos ustensiles en forme d’arc , de creuser , d’égaliser , d’aplanir votre pot.
Lorsque l’argile se met à sécher , ou bien si vous souhaitez modifier, lisser celle-ci , plongez votre éponge, essorez la légèrement, puis appliquez délicatement.
C’est le moment de laisser aller votre créativité.
Pour ma part, j’ai souhaité ajouter un visage primitif à mes pots.
À la fin de l’élaboration de mon pot, j’ai réalisé un tout petit et très fin colombin, que j’ai appliqué avec un peu d’eau et un outil plat, pour façonné le nez.
Puis une petite encoche pour la bouche.
Le regard est simplement inspiré par le lissage par une spatule du bas vers le haut aux emplacements des sourcils .
J’ai ensuite utilisé le fils de fer , afin de décoller mon pot.
Temps de séchage environ 4 à 5 jours.
Pour la réalisation de mon second pot, j’ai utilisé la technique du colombin.
Commencez par réaliser une barbotine dans un bol ( mélange d’argile et d’eau ) qui vous servira à coller vos colombins.
J’ai commencé par réaliser la base de mon pot, après avoir malaxé l’argile comme pour la première réalisation afin de faire partir les bulles d’air et d’obtenir une pâte homogène.
J’ai commencé par réaliser la base de mon pot, après avoir malaxé l’argile comme pour la première réalisation afin de faire partir les bulles d’air et d’obtenir une pâte homogène.
Puis à l’aide de mon rouleau à pâtisserie , j’ai étalé un morceau , sur une épaisseur d’un bon centimètre.
J’ai ensuite découpé à l’aide d’un bol afin d’obtenir une base bien ronde.
La technique consiste à présent à poser en anneaux les colombins.
Pour préparer ceux-ci , j’ai dégrossi une boule d’argile avec la main, puis je la roule sur mon plan de travail avec mes mains plates.
Bien écarter les doigts en tirant vers l’extérieur, afin de former une sorte de serpent équilibré. ( de même diamètre sur la longueur ).
Essayez de réaliser des colombins épais, car plus ils sont logés et fins , plus il est long de monter vos objets.
Maintenant afin de coller le premier colombin à la votre base, « guillochez » la terre , ce qui signifie scarifier le futur emplacement du colombin .
Si votre base à commencé à bien sécher , creuser un peu plus.
À présent appliquer de la barbotine au doigt ou à l’aide d’un pinceau, en bonne quantité.
Maintenant placez votre colombin en appuyant avec vos doigts pour permettre une bonne adhésion du colombin à la base.
Il n’est pas obligatoire de couper le colombin, lorsque le cercle est achevé, mais pour ma part je le fais afin de conserver une réalisation bien droite.
Procédez de la même façon pour les étages suivants.
Si vous constatez que la structure est un peu instable , laissez la sécher quelques heures avant de vous y remettre. ( cela peu arriver si l’argile est trop molle )
Lorsque vous arrivez à la hauteur souhaité, lissez votre pot en utilisant un outil plat, en râpant de bas en haut.
Pour ma part j’ai souhaité créer une forme de léger goulot à mon pot. J’ai donc créer d’autres colombins de longueurs de plus en plus petites.
Après avoir lissé mon pot, j’ai donc réalisé comme pour le premier un léger visage primitif.
J’ai réalisé un tout petit et très fin colombin, que j’ai appliqué avec un peu d’eau et un outil plat, pour façonné le nez.
Puis une petite encoche pour la bouche.
Le regard est simplement inspiré par le lissage par une spatule du bas vers le haut aux emplacements des sourcils .
J’ai ensuite utilisé le fils de fer , afin de décoller mon pot.
Temps de séchage environ 4 à 5 jours.
Pendant la réalisation du pot blanc, les enfants de mes amis et ma petite nièce se sont joints à moi. Ils m’ont épatée par leur calme soudain et leur créativité. C’est une recette magique qui fait appel à l’imagination des enfants de tout âges.
Allez-y sans hésiter, vous allez vous épater.
Merci à mon amie Anne, pour avoir été mon petit reporter, merci aux enfants qui m’ont fait passé un super moment.
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